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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/245

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du Chev. Grandisson.

pas le seul pour qui vous manquiez de générosité.

Mylady. Bon ! Notre querelle n’a pas eu la moitié de sa durée. Si nous faisons la paix devant vous, elle se fera de mauvaise grace. Une des plus insipides choses du monde est une querelle qui n’est pas poussée avec un peu de vigueur. Il est certain que nous la renouvellerons.

Miss Byr. Prenez pour vous-même le conseil que vous donniez à Mylord ; ne vous exposez point : & recevez-en un autre ; c’est qu’une femme s’expose infailliblement lorsqu’elle expose son Mari. Je ressens déja un peu de confusion pour vous. Vous n’êtes point cette Charlotte que j’ai connue. Voyons si vous attachez quelque prix à l’opinion que j’ai de vous, & si vous êtes capable de reconnoître une erreur de bonne grace.

Mylady. Je suis une femme douce, humble & docile. Elle s’est tournée vers moi ; elle m’a fait une révérence plaisante, en tenant ses deux mains devant elle : c’est un essai, m’a-t-elle dit ; en êtes-vous contente ? Ensuite marchant vers son Mari, qui promenoit ses regards vers la fenêtre, & qui s’est avancé au-devant d’elle en la voyant approcher ; Mylord, a-t-elle commencé avec une révérence, Miss Byron vient de m’apprendre une partie de mon devoir, que je ne savois pas. Elle se propose d’être quelque jour un modele d’o-