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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/261

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du Chev. Grandisson.

tent également que l’entrevue qu’elle desiroit lui ait été refusée. Ils sont persuadés, tous deux, que cette complaisance, & celle de l’abandonner aux soins maternels de Madame Bemont, étoit la seule voie dont on pût espérer quelque succès. Mais à présent, dit l’Évêque… Il n’a point achevé. Un soupir a déclaré le reste.

Le lendemain, je dépêchai un de mes gens à Boulogne, pour me préparer un logement ; & nous nous mîmes en chemin l’après-midi. Le Comte de Belvedere trouva l’occasion de m’apprendre, que sa passion n’est pas ralentie, pour Clémentine, & que malgré sa maladie, il a fait de nouvelles ouvertures de mariage à la Famille. Comme il n’est pas question d’un mal héréditaire, il se promet tout, de la patience & des remedes. En nous quittant, après nous avoir accompagnés pendant une partie du chemin ; souvenez-vous, Chevalier, me dit-il, que Clémentine est le centre de mes espérances. Il m’est impossible d’y renoncer. Je n’aurai point d’autre femme. Le silence fut ma seule réponse. J’admirai la force de son attachement, & je le plaignis beaucoup. Il me promit d’autres explications à Boulogne.

Nous y arrivâmes le 15. J’y repris mon ancien logement. Pendant la route Jeronimo avoit été le principal sujet de notre entretien. L’Évêque & le Pere, n’eurent pas besoin d’entendre long-tems M. Low-