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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/276

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Histoire

m’empêche donc de croire que je partage le bonheur de tous mes Amis, comme je vous assure, mon cher Docteur, que je suis le plus fidele & le plus dévoué des vôtres.

Grandisson.

LETTRE LXXI.

Le Chevalier Grandisson au Docteur Barlet.

Lundi, 26 Mai.

Hier au soir, Clémentine, le Général, sa Femme, le Comte Della Porretta & le Seigneur Sébastien son Fils, arriverent à Boulogne. Il n’y avoit pas une heure que j’avois quitté Jeronimo. L’opération s’étoit faite avec succès ; mais dans son extrême foiblesse, il s’étoit évanoui plusieurs fois pendant le jour. Cependant je l’avois laissé assez tranquille, & même agréablement occupé du retour de sa Sœur. Le Prélat me fit dire avant la nuit, que Clémentine étoit arrivée ; qu’elle étoit fatiguée, abbatue, & dans ses méditations ordinaires ; mais que Camille viendroit m’apprendre le lendemain, quelle seroit la situation de sa Maîtresse.

Pendant toute la nuit je n’ai pas fermé les yeux. Vous concevez, cher Docteur, la cause de mon insomnie. Camille est venue ce matin. Cette pauvre Fille étoit si pénétrée