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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/278

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Histoire

votre Nation savent faire des blessures, ils ne doivent pas manquer d’Artistes pour les guérir. Nous vous sommes obligés aussi d’avoir entrepris vous-même le voyage. Jeronimo en est déja mieux. Puisse le Ciel achever sa guérison ! Mais, hélas ! notre malheureuse Sœur ! La pauvre Clémentine ! Je n’en espere plus rien.

Que je regrette, a dit le Prélat, qu’on ne l’ait pas laissée à la garde de Madame Bemont !

Le Général, l’ayant enlevée lui-même de Florence, n’étoit pas disposé à témoigner le même regret. Il y avoit des tempéramens, a-t-il interrompu, auxquels on auroit peut-être mieux fait de s’arrêter. Mais Daurana est une fille infernale ; & Madame de Sforce doit être détestée, pour avoir favorisé ses cruelles vues.

Il a parlé de mon retour, dans des termes assez froids. Cependant, a-t-il dit, puisque j’étois à Boulogne, & que sa Sœur avoit paru souhaiter de me voir, on pouvoit permettre une entrevue, pour satisfaire ceux de la Famille qui m’avoient invité à repasser en Italie ; en quoi il admiroit d’autant plus ma complaisance, qu’on n’ignoroit point que j’avois en Angleterre la Signora Olivia : mais que d’ailleurs, il espéroit peu…

Il s’est arrêté. Je n’ai pu retenir un regard d’indignation, mêlé de mépris : & sans autre réponse, je me suis tourné vers