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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/283

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du Chev. Grandisson.

en avertis. Le moindre coup-d’œil sera observé. Admirez-la, j’y consens ; & je vous défie de vous en défendre : mais je suis bien aise au fond, qu’elle ne vous ait pas vu avant qu’elle fût à moi.

Les deux Freres m’ont quitté avec d’autres marques d’amitié ; & pour dernier compliment, l’Évêque m’a dit qu’il se félicitoit d’avoir désormais trois Freres. Je me dispose à les suivre au Palais della Porretta. Imaginez-vous, cher Docteur, avec quelle agitation.

LETTRE LXXII.

Le Chevalier Grandisson au Docteur Barlet.

À Boulogne, Lundi soir, 26 de Mai.

Je suis revenu. J’arrive. Vous attendez de moi, cher Docteur, un détail intéressant.

Je n’étois parti qu’après dîner, mais de fort bonne heure, dans la vue de pouvoir passer quelque tems avec mon cher Jeronimo. Il lui reste de vives douleurs de sa derniere opération. Cependant M. Lowther est tranquille, & n’en a pas moins d’espérance.

Lorsque je suis demeuré seul avec ce fidele Ami, il m’a dit qu’on ne lui avoit pas encore fait voir sa Sœur ; qu’il en concluoit qu’elle devoit être fort mal ; mais qu’il savoit néanmoins qu’on la disposoit