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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/331

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du Chev. Grandisson.

difficulté là-dessus entre vous & moi.

Vous n’en sauriez avoir sur cet article, a dit le Marquis ; car le Pere Marescotti ne cessera point d’être le Directeur de cette maison.

Je ne propose au Pere qu’un seul engagement de sa part : c’est de borner ses soins à ceux qui sont déja dans ses principes, & de n’entrer jamais dans aucune discussion avec mes Domestiques, mes Vassaux, mes Voisins, dans un Pays, où la Religion établie est différente de la sienne. Je pourrois m’en reposer sur sa propre modération : mais, sans l’engagement que je lui demande, sa conscience seroit peut-être embarrassée ; & je crois devoir cette précaution au repos de ma Patrie.

Vos Anglois, Chevalier, m’a dit le Comte, se plaignent beaucoup des persécutions de notre Église : cependant, à quelle contrainte les Catholiques ne sont-ils pas réduits en Angleterre ?

J’aurois mille choses à dire sur ce point. Mais il me suffit de répondre pour moi-même, & pour ma propre conduite.

À l’égard des Domestiques de ma Fille, je crois pouvoir espérer, a dit la Marquise, que le soin en sera confié au Pere Marescotti, qui en formera une petite Église autour d’elle, pour la soutenir dans un Pays, où sa Religion ne laissera point d’être exposée à quelque danger. Ses Femmes, ai-je répondu, & ses Domestiques particuliers,