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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/336

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Histoire

seront exclus de tout droit à la succession d’Italie. Ce Pays, sans doute, a des loix qui peuvent assurer cette disposition.

Par le mariage de Clémentine, a dit le Marquis, toutes les prétentions de Daurana sont annullées. Mais croyez-vous, Chevalier, qu’il y ait de la justice à priver du droit de la nature, des Enfans qui ne sont point encore nés ?

Je jouis, Monsieur, d’une fortune considérable, & j’ai d’autres espérances. Ce que je ne possede point ne peut être regardé comme à moi. C’est le mariage qui fera mon droit, & les articles peuvent le modifier. Vous savez que les richesses ne font pas le bonheur. Si mes Descendans ne se trouvent point heureux de ce qui peut leur suffire, ils ne le deviendront point par une abondance superflue. J’espere que le Seigneur Jeronimo se rétablira. Il peut se marier. Que le bien d’Italie passe entre ses mains au moment de mon mariage. S’il juge convenable, en le recevant, d’en marquer quelque reconnoissance à sa Sœur, ce qu’il fera pour elle ne tournera qu’à son usage, sans aucune dépendance de moi. Si le Seigneur Jeronimo meurt dans le célibat, ou sans Enfans, que ce bien passe au Général. Il ne peut être mieux employé ; & par le consentement que je promets, il ne sortira pas du nom.

Ils se sont entre-regardés tous, avec diverses marques d’étonnement. Mon Frere,