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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/344

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Histoire
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Lettres, lui ai-je dit en lui tendant la main, ne parlent point encore de la célébration ; mais tout le monde est d’accord ; & s’il n’est pas marié, il le sera bientôt. Allez, Mylord ; dites à Madame Selby que je souhaiterois de l’entretenir dans le jardin à fleurs.

Il m’a dit que Miss Byron étoit allée faire un tour dans le grand jardin avec sa Cousine Nancy ; que m’ayant vue monter chez le Docteur, qui étoit si long-tems à reparoître, elle avoit eu besoin de prendre l’air ; qu’il avoit laissé dans la salle à manger M. Selby, sa femme, Émilie & Lucie, pour venir au-devant de moi, & m’apprendre combien tout le monde étoit alarmé. En vérité les larmes couloient le long de ses joues. Je lui ai tendu la main avec un regard d’amour. Il m’a plu dans ce moment. Je l’ai nommé mon cher Mylord. Je crois avoir entendu dire à notre chere Amie, que la crainte dispose à la tendresse. Elle nous fait tourner les yeux autour de nous, pour trouver quelqu’un qui nous rassure.

J’ai trouvé les personnes que je viens de nommer, prêtes à passer dans le jardin. Ô chere Madame Selby, ai-je dit en entrant, tout est réglé en Italie !

Ils sont tous demeurés muets, à l’exception d’Émilie, dont le chagrin s’est fait entendre. Elle étoit prête à s’évanouir. On a fait appeler sa Femme de chambre. Émilie s’est retirée.

J’ai dit alors à M. & Madame Selby ce