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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/357

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du Chev. Grandisson.
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on y revient enfin par une lettre au Docteur Barlet.

LETTRE LXXVIII.

Le Chevalier Grandisson,
au Docteur Barlet.

À Boulogne, 8,19 Juillet.

Je me sens le cœur plus triste qu’il ne l’a jamais été. Quel nom donner au bonheur dont on ne peut jouir, sans faire le malheur d’autrui ! Le Comte de Belvedere, informé de l’heureux changement de Clémentine, & que suivant toute apparence elle sera le prix des services d’un homme, à qui toute la Famille attribue son rétablissement, arriva hier au soir dans cette Ville, & me fit avertir aussitôt du dessein qu’il avoit de me rendre aujourd’hui sa visite.

Ce matin j’ai reçu, par Camille, un message de Clémentine, qui me prie de remettre à l’après-midi l’entrevue dont nous étions convenus hier. J’ai demandé à Camille si elle en savoit la raison, & pourquoi cet ordre me venoit si matin ? Elle m’a répondu, qu’il n’étoit parti que de sa Maîtresse, & qu’aucun autre n’y avoit eu la moindre part. La Marquise, m’a-t-elle dit, l’informa hier au soir, que tout étoit terminé ; qu’elle seroit Maîtresse de son sort,