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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/411

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du Chev. Grandisson.

sincere affection pour toute sa Famille. Mon malheur a voulu que ces deux sentimens fussent mis à des épreuves, qui n’en peuvent laisser aucun doute. Jusqu’à la derniere heure de ma vie, vous me serez chere, Mademoiselle, vous & tous les vôtres.

Adieu, gloire & modele de votre sexe ! Dans les circonstances où je suis, que puis-je de plus ? Adieu, incomparable Clémentine ! Que tous les biens du Ciel & de la terre tombent sans mesure & sans fin, sur vous & sur votre chere Famille ! C’est le vœu de votre, &c.

Grandisson.

LETTRE LXXXIV.

Clémentine della Porretta,
au Chevalier Grandisson.

Boulogne 5 Août.

De plusieurs raisons, Monsieur, qui m’ont fait souhaiter un commerce de Lettres avec vous, l’espérance de vous écrire avec plus de liberté que je ne puis vous parler, est une des plus fortes. Aussi serai-je très-libre & très-sincere dans mes Lettres. Je veux supposer que j’écris à mon Frere, à mon meilleur Ami. Auquel de mes Freres écrirois-je en effet si librement ? À l’imitation du Ciel, vous ne demandez que le cœur.