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Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 3, 1763.djvu/437

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du Chev. Grandisson.

Le Pere Marescotti, aussi insensible, quoique plein de bonté, a remarqué que Clémentine ayant pris sa résolution par un mouvement du Ciel, ce monde & toutes ses pompes, n’étoient pour elle qu’une considération subalterne, & qu’au péril de sa vie, elle demeureroit ferme dans ses idées ; que devant renoncer par conséquent à toute espérance, je pouvois…

Non, a interrompu le Marquis, je ne lui demanderai point un service de cette nature. Et s’adressant à moi ; oh ! si le grand obstacle pouvoit être surmonté ! Mon cher Grandisson (en prenant ma main) ne peut… Mais je n’ose plus l’en presser. S’il le pouvoit, mes propres Enfans ne me seroient pas plus chers que lui.

Vous m’honorez beaucoup, Monsieur ; vous engagez ma plus vive reconnoissance. Ce n’est pas sans difficulté, que je suis capable de soutenir, lorsque je suis avec elle, l’engagement que j’ai pris, de ne la pas presser d’être à moi. Je l’ai exhortée, comme vous l’avez vu, à se conformer aux désirs de sa Famille ; & je conçois tout ce qu’ils renferment. Il y a beaucoup d’apparence, que si l’un se déterminoit au mariage, l’autre en seroit plus tranquille ; & j’aimerois mieux suivre l’exemple que de le donner. Vous verrez ce que mon départ aura produit : mais elle ne doit pas être trop pressée. Ce seroit s’exposer à voir renaître son empressement pour le Cloître ; le point d’honneur se join-