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Page:Richomme - Contes chinois, précédés d'une Esquisse pittoresque de la Chine, 1844.pdf/116

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musique existait déjà sous l’empereur Chun, plus de 2 200 ans avant notre ère. On lit dans le livre des Rites, mis en ordre par Confucius : « Voulez-vous être instruit, étudiez avec soin la musique ; c’est l’expression et l’image de l’union de la terre avec le ciel. Rien n’est difficile dans l’empire avec les rites et la musique. » Les Chinois aiment beaucoup à chanter ; mais leurs airs sont monotones, et ils ne connaissent pas l’harmonie. Ils ont un grand nombre d’instruments à cordes, à vent, et surtout à percussion ; parmi ces derniers figurent les gong (tamtams), les king (instruments formés de pierres sonores), et quantité de sortes de tambours : on trouve même chez eux la première pensée de l’orgue. Mais l’art de la musique est en Chine bien loin de la perfection à laquelle nous l’avons porté[1].

Je terminerai ce précis des institutions et des mœurs de la Chine, par un tableau de l’éducation donnée aux enfants. C’est un fait important dans un pays où le savoir est mis au-dessus de tout, et dont le principe politique consiste à rechercher et à employer tous les hommes de capacité, selon le degré de leur mérite, à quelque rang et à quelques conditions qu’ils appartiennent. Dès la plus haute antiquité, des écoles publiques furent établies dans l’Empire et elles ont toujours attiré la sollicitude du gouvernement. Les instituteurs

  1. Voyez l’Histoire de la Musique et de la danse, par M. Adrien de La Fage ; c’est le travail le plus complet qui ait été publié sur ce sujet.