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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/168

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Le roi nous reçut très gracieusement, tout en jetant de mauvais regards obliques à notre soi-disant serviteur.

« Voyez les filles de notre pays, ô blancs ! Celles du vôtre ont-elles plus de charme et de légèreté ? »

Puisque je portais la parole, je dus tourner quelque compliment flatteur. Le roi reprit :

« Si vous en voulez quelques-unes pour vous, choisissez celles qui vous paraîtront les plus belles.

— Merci, ô roi, nous ne pouvons prendre des filles que dans notre pays. Les tiennes sont belles, mais elles ne sont pas pour nous.

— C’est bien ! c’est bien ! dit le roi en riant, nous n’en sommes pas embarrassés. »

Il leva la main, et la danse commença.

Je ne vais pas décrire les pas cadencés et les chants de ces filles du soleil, par la bonne raison que je ne m’entends pas beaucoup plus en chorégraphie qu’en astronomie. Excusez l’ignorance d’un vieux chasseur. Je peux dire seulement que