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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/169

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leur vivacité, leur adresse, leur souplesse nous firent oublier nos frayeurs précédentes et nos appréhensions futures.

Après les danses d’ensemble, vinrent les danses séparées qui durèrent longtemps. Quand une danseuse était épuisée, une autre lui succédait.

« Laquelle vous a paru la plus agréable ? dit enfin le roi.

— La première, dis-je étourdiment.

— Mon jugement répond au vôtre, dit Touala, mon appréciation est la même. La première est la plus belle, la plus habile, la plus gracieuse. Elle va mourir !

— Mourir ! m’écriai-je. Mais c’est une cruauté sans nom ! Quoi ! mourir parce qu’elle est belle et que son visage vous a plu !

— Elle mourra, dit le roi. C’est la coutume. Nous offrons, à cette fête, la plus belle de nos jeunes filles comme sacrifice aux Silencieux qui siègent à la montagne. On dit que le roi qui manquera à cet usage sera malheureux, et malgré cela