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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/252

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pâleur dans cette nuit profonde. Était-ce l’effet de la fatigue, une hallucination de notre cerveau fatigué.

« Il me semble voir quelque chose, dis-je ; ce n’est pas une lumière, mais on dirait que les ténèbres se dissipent un peu là-bas ! »

Nous avions déjà espéré et désespéré tant de fois dans le cours de nos périlleuses aventures, que je ne sais quelle espérance obstinée nous fit de nouveau entrevoir la délivrance. Notre marche vacillante redevint plus ferme ; nous hâtâmes le pas. La lueur devenait moins indécise ; c’était comme une petite lucarne, et je ne crois pas que d’autres yeux que les nôtres, si longtemps habitués à la nuit, eussent aperçu cette pâleur grise, si peu visible. Mais c’était tout ; cette lueur c’était la vie, le salut, car elle venait forcément de l’extérieur ; du moins nous le croyions.

Nous avancions, et la galerie diminuait. Bientôt sir Henry dut se baisser, se traîner, aller à quatre pattes, ramper… mais qu’importe ; des bouffées d’air frais, d’un grand air pur qui avait