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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/253

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caressé les montagnes, arrivaient jusqu’à nous. Nos poumons s’ouvraient à son souffle bienfaisant ; nous nous traînions derrière sir Henry, nous rampions. L’ouverture devint si étroite, que sir Henry dut faire les plus grands efforts pour continuer ; enfin, il réussit à s’en tirer, puis moi, puis enfin Good ! Nous étions dehors !

Ciel ! Quelle délivrance ! Au-dessus de nos têtes s’élevait le dôme azuré encore tout constellé d’étoiles. Nous n’avions eu que le temps de nous redresser, et soudain la terre s’éboula sous nos pieds, et nous voilà partis à dégringoler d’une façon vertigineuse. Au bout d’un instant je parvins à saisir une branche de buisson et je m’arrêtai. Sir Henry répondit à mon appel, et je pus descendre jusqu’à lui. Une seconde après, je vis Good à cheval sur une racine fourchue. Cette chute inattendue ne nous avait pas endommagés ; mais nous étions tout étourdis et meurtris. Il nous fallut quelques minutes pour nous remettre.

Nous restâmes là, assis sur l’herbe, savourant le bonheur de l’existence reconquise, et, dois-je