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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/254

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le dire ? était-ce faiblesse physique, après tant de fatigues, de veilles, avec si peu de nourriture, ou était-ce un sentiment naturel, nous pleurions de joie.

Nous avions donc, une fois de plus, échappé à la mort ! Assurément, c’était la main même de la Providence qui nous avait fait prendre cette galerie aboutissant à un trou de chacal, plutôt qu’une autre. Et nous étions dehors ! Oui ! là ! devant nous, se dressaient les grandes montagnes déjà éclairées par l’aube ; nos yeux voyaient cette aurore rougissante que nous ne croyions plus contempler.

Quand il fit clair, nous vîmes que nous étions presque au fond de la grande excavation où veillaient les Silencieux, et nous avions devant nous leurs trois gigantesques silhouettes découpées en noir sur le ciel éclairé par la lumière du matin. Les galeries interminables où nous avions erré toute la nuit, avaient sans doute communiqué autrefois avec ce puits à diamants.

Le jour était venu. Nous nous fîmes presque