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Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/325

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de fer lui-même, le Zoulou Umslopogaas, est haletant et presque à bout de forces ; pour comble de malheur, M. Mackenzie dans sa lutte corps à corps avec un elmoran est mis hors de combat. Les choses prendraient une mauvaise tournure, sans l’intervention du hasard qui fait qu’un Masai, ayant frappé Umslopogaas entre les deux épaules, voit sa lance rebondir. Or les armures protectrices sont inconnues dans ces tribus.

« Ils sont sorciers ! Ils ont un charme ! Ce sont des diables ! — Ils portent des armes enchantées ! »

Ces mots courent d’une bouche à l’autre, des cris perçants retentissent ; pris d’une panique, les Masai fuient de toutes parts en laissant tomber leurs lances et leurs boucliers. La dernière victime d’Inkosi-kaas, c’est le parlementaire de la veille, celui que le terrible Zoulou a nommé « voleur de petites filles ». Il lui jette encore ce nom à la face, en l’abattant d’un grand coup.

Quinze hommes seulement sur trente rentrent à la mission, dont cinq blessés, deux mortellement, et M. Mackenzie sur une civière. Sa femme, qui a passé le temps du combat en prière, accourt à la rencontre des défenseurs de Flossie ;