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Page:Riversdale - Vers l’amour, 1903.pdf/43

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La Mouette




Sillonnant les flots clairs, comme un éclair qui fuit
Au vent qui vient du large ouvre de grandes ailes,
À la cime des rocs tu dormiras la nuit.
Ton plumage d’argent, brillant de clartés frêles,
Apparaît sur la mer à l’horizon lointain,
Donnant l’illusion d’une voile en détresse.
Tu te laisses bercer, sur un rythme incertain,
Par le frais tourbillon et son âpre caresse.
Tes yeux fouillent le ciel immobiles et froids,
Et plongent sous la vague au gris crépusculaire.
Cherches-tu le butin enfoui autrefois
Par des vaisseaux perdus au hasard d’une guerre ?


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