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Page:Riversdale - Vers l’amour, 1903.pdf/44

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Vers l’amour

Mouette, que vois-tu ? Dans cette profondeur,
Vois-tu des monceaux d’or, ou des amants qui s’aiment,
Tendrement enlacés, sans craindre la froideur
Des eaux de l’océan que les algues parsèment ?
Ou vois-tu le vieillard qui compte son trésor
Dans l’abîme hideux, entouré par les gnomes ?
Tu respires l’oubli, les ténèbres, la mort,
Où plus rien n’est réel, où passent les fantômes.
Mais tu vas revenir pour réjouir nos yeux,
Apportant avec toi la divine allégresse ;
Et tu t’envoleras noblement vers les cieux
Et vers d’autres amours qui feront ton ivresse.



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