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Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/127

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Le Prince Verdoyant, transporté d’un aveu si tendre, employa les raisons les plus convaincantes pour rassurer la Princesse, lui donna mille louanges, & prit autant de baisers. Ne craignez rien, divine Tramarine, disoit le Génie : je vous jure sur ce cœur qui n’a jamais aimé que vous, & par cette vaste étendue des Ondes, que désormais aucune Ondine ne partagera ma tendresse : je jure encore de vous venger des affronts que vous a fait essuyer Pentaphile par ses soupçons injurieux ; j’abaisserai son orgueil en soumettant son Royaume au Prince qui vous doit le jour, & je punirai le Roi de Lydie de l’injustice