Aller au contenu

Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’il vous a faite en vous éloignant de sa Cour. Arrêtez, cher Prince, dit Tramarine, songez que c’est du Roi mon pere dont vous voulez jurer la perte. Loin de me plaindre de son injustice, ne dois-je pas au contraire bénir le jour où il me bannit de sa présence ; & n’est-ce pas à cet exil auquel je dois le bonheur de m’être unie à vous pour jamais ? D’ailleurs, trompé par les Oracles, il a cru sans doute mon éloignement nécessaire au repos de ses Peuples. Que de raisons pour oser vous demander sa grace ! je me flatte de l’obtenir au nom de cet amour que vous venez de me jurer. Je ne puis rien vous refuser,