Aller au contenu

Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sit chez Philomendragon, un des plus grands Magiciens qu’il y eût. C’étoit un homme furieux, méchant, fourbe & sanguinaire ; il avoit instruit Camagnole dans l’Art magique, & l’on peut dire qu’elle en sçavoit presque autant que lui. Dès qu’elle fut arrivée, ils examinerent ensemble le petit Prince ; & Philomendragon, après avoir tracé différentes figures sur une grande table d’ébene, fit une si épouvantable grimace, en les montrant à Camagnole, que Tramarine, tremblante pour son fils, détourna les yeux de dessus la glace avec un effroi terrible en regardant le Génie. Cher Prince, lui dit-elle dans le