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Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/172

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mes talens à mériter ses bontés par ma reconnoissance, & un attachement sincere aux intérêts de mon Maître, l’élévation subite de ma fortune ne fit qu’augmenter mon orgueil. Devenu insolent par le succès de quelques entreprises, je crus pouvoir tout hasarder. Je commençai par dissiper les Finances, & je fus ensuite obligé de surcharger le Royaume de dettes onéreuses à l’Etat ; pour cacher en quelque sorte le mauvais emploi que je faisois des sommes immenses qui se levoient tous les jours sur les Peuples, je suscitai des guerres injustes qui firent perir les plus braves Officiers & les meilleurs Soldats,