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Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/94

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ment où je vois ma Princesse me feroit presque désirer de leur ressembler. Que ne sommes-nous Rossignols l’une & l’autre ? Qu’ils sont heureux ! Jamais l’inquiétude ni le repentir n’empoisonnent leur félicité, jamais de desirs qu’ils ne puissent satisfaire, & jamais leur bonheur ne leur coûte un remords. Pourquoi la Fée Bonine qui a tant de pouvoir, n’a-t-elle pas celui de nous métamorphoser ainsi ? Du moins, par mes chants & la vivacité de mes caresses, je pourrois amuser ma Princesse & peut-être lui plaire.

Céliane s’appercevant que rien ne pouvoit distraire Tramarine, prit enfin un ton plus