Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/95

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sérieux. Elle avoit l’éloquence de la figure, elle reprit celle du sentiment, & parvint à toucher le cœur de la Princesse qui se détermina à lui confier son secret. Hélas, ma Céliane, lui dit-elle en soupirant ! Tous tes discours, loin d’adoucir mes peines, ne servent qu’à les renouveller. Faut-il que nous passions ainsi les plus beaux de nos jours ? Il est tems, ajouta Tramarine, que je t’ouvre mon cœur toujours obsédée par mes femmes, je n’en ai pu trouver le moment. Je ne te rappellerai point mon enfance, tu te souviens assez des honneurs auxquels il sembloit que le Ciel m’avoit destinée ; cependant tu vois, ma Céliane, que