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Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/96

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tout se réduit à passer ma vie dans une solitude, &, malgré ton amitié & les attentions de la Fée Bonine, je ne puis résister à l’ennui qui m’accable. Ces jardins dont la beauté te ravit & t’enchante, les eaux de ce ruisseau dont tu admires le crystal, redoublent à chaque instant ma peine ; &, par une fatalité que je ne puis vaincre, je ne puis non plus m’en éloigner. Cela te paroît sans doute un problême ; mais lorsque tu seras instruite de mes maux, tu n’en seras plus surprise. Rappelle-toi, ma chere, le voyage que je fis à la fontaine de Pallas : tu sçais que, pendant ma neuvaine, je restai renfermée dans l’enceinte du Temple, où