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Page:Robert - Les Ondins, tome II.djvu/22

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fortune qui jusqu’alors m’avoit toujours été favorable, me fit sentir vivement, dans cette rencontre, le peu de fonds qu’on doit faire sur cette inconstante Déesse.

Comme les désordres augmentoient chaque jour, je fus contraint de forcer ma marche pour arrêter les progrès de mon ennemi ; j’arrivai enfin à peu de distance de l’armée du traître Pencanaldon, qui m’attendoit en bon ordre pour me livrer bataille. J’étois résolu de tâcher d’éviter le combat afin de donner à mes Troupes le tems de se reposer : mais mes Soldats étant excités eux-mêmes par les bravades de l’ennemi, je ne fus plus le maître d’ar-