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Page:Robert - Les Ondins, tome II.djvu/63

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naissance ; comme elle venoit assez souvent dans son isle, pour y donner elle-même des leçons à la jeune Princesse, qui, par sa docilité & sa douceur, s’étoit entierement acquis le cœur d’Argiliane, cette Princesse remarquoit avec plaisir la beauté & les graces touchantes de sa jeune Eléve ; elle y voyoit germer ces talens que la Nature produit, & que l’éducation perfectionne ; elle admiroit sur-tout cette pudeur charmante, vrai signe de l’innocence & de la pureté du cœur.

Argiliane, pour des raisons particulieres, n’osoit encore faire paroître Brillante à la Cour de son pere ; cependant