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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/101

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Églises[1] (Apoc. XXII, 16). Tenez donc ferme ce que vous avez, afin que personne ne vous enlève votre couronne. Ce que vous êtes, vous l’êtes indépendamment de ce que les hommes pensent et disent de vous. Tant que le Seigneur ne parlera pas de vous retrancher, la main des hommes s’avancera contre vous, faible et impuissante. Si Dieu est pour vous, qui sera contre vous (Rom. VIII, 31) ! — Que d’autres veuillent s’assembler sans prendre le titre d’Église. C’est leur conviction ; qu’ils la suivent en paix. Mais qu’eux aussi nous laissent suivre en paix celle que nous avons. Le Seigneur décidera en son temps, de quel côté se trouve la vérité.

Mais prenez-y garde, Églises du Seigneur. Si les hommes ne peuvent rien contre vous, vous pour riez être vous-mêmes les artisans de votre ruine. Si le Seigneur appelle ses Églises, des chandeliers d’or (Apoc. I, 20), c’est qu’elles doivent être une lumière, et une lumière pure et sans mélange : la lumière du monde ; la ville située sur une montagne ; la colonne et l’appui de la vérité. Ne vous contentez donc pas de porter des titres glorieux, mais honorez-les par une conduite digne de votre vocation. N’imitez pas l’orgueil et la vaine confiance de ces Juifs, qui disaient : C’est ici le temple, le temple, le temple de l’Éternel ! et qui croyaient cacher leurs désordres à l’abri de ce nom saint et vénéré. Les titres que Dieu donne, ne protègent que ceux qui les honorent. Ils condamnent ceux qui s’en rendent indignes. Quant une Église fait de son

  1. Et non pas : dans l’Église.