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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/100

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rions que nous n’avons eu l’intention de blesser qui que ce soit ; mais que les faits sont si évidens et parlent si haut, qu’en disant ces choses, on n’apprend rien à personne, et l’on ne fait qu’exprimer ce qui est dans la pensée d’un grand nombre de chrétiens. D’ailleurs, le bien des Églises du Seigneur est, pour ceux qui y croient, une affaire d’une si hante importance, que la crainte de blesser quelqu’un ne peut point arrêter, quand il s’agit de dire sur les circonstances présentes, des choses qui peuvent en gager ceux qui ont commencé le mal, quoique sans le vouloir, à être plus prudens, et qui peuvent être une leçon pour ceux qui arriveraient après eux au milieu des Églises, avec quelque vue nouvelle.

Nous ne terminerons pas notre travail, sans vous prier de recevoir de notre part quelques paroles d’encouragement et d’exhortation, vous, chères Églises du Seigneur, qui ne vous êtes pas encore déshéritées vous-mêmes, en renonçant à un titre et à des priviléges, que le Seigneur ne vous a point ôtés[1]. Jamais le Seigneur n’a renié ses Églises, quand elles ne l’ont pas renié, et qu’elles ont vécu sous son gouvernement et sous ses lois. À ceux qui vous reprochent de voir toujours les Églises, et jamais l’Église ; répondez que même jusque dans la dernière page de sa Parole, le Seigneur a honoré les Églises, en disant qu’il leur adressait sa dernière révélation : Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous rendre témoignage de ces choses dans les

  1. Je ne parle point ici de l’héritage céleste, qui appartient à tous les fidèles, mais seulement du livre et des priviléges, particuliers à l’Église de Dieu.