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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/116

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vait avoir égard au vœu du clergé, du peuple et des magistrats ; qu’il ne fallait pas élire un Prêtre d’un autre diocèse, lorsqu’il se trouvait dans la même Église un Prêtre capable de bien remplir les fonctions de l’épiscopat.

Nous ne résistons pas au plaisir de terminer ces citations par un fragment de deux épîtres de ceux qu’on a appelés les Pères apostoliques. Le premier est Clément, qui fut Évêque de Rome, dans le premier siècle de l’Église, et qu’on croit être le même que celui dont Paul fait mention dans son épître aux Romains. L’Église de Corinthe, toujours divisée comme du temps de Paul, s’était adressée aux chrétiens de Rome, pour leur demander des conseils, et Clément écrivit son épître au nom de l’Église de cette dernière ville. Dans cette épître, il ne prend aucun titre, mais il s’adresse simplement aux fidèles de Corinthe, comme organe des frères de Rome.

Voici la réflexion que fait Milner lui-même, sur le morceau que nous allons rapporter : « Clément, » dit-il, « parle de personnes qui avaient toujours le mot de paix sur les lèvres, tandis que leur conduite prouvait qu’elles aimaient à troubler l’Église de Christ. Le même mal existe, hélas ! de nos jours, au grand détriment de la vraie piété ; et cependant on s’en afflige bien peu. Les humbles peuvent apprendre de Clément à distinguer entre un zèle consciencieux et un esprit de schisme. »

Maintenant voici l’exhortation de Clément aux Corinthiens :