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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/14

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importé leurs systèmes particuliers et leurs erreurs, qui plus d’une fois les ont troublées et même divisées. D’autres erreurs ont pris naissance dans le sein même des Églises, et par dessus tout cela, elles ont eu à combattre contre le pire de tous les maux, celui qui à la longue attaque tous les réveils, l’attiédissement et la langueur. Et cependant au milieu de toutes ces causes de dissolution, elles subsistent encore, et même quelques-unes d’entre celles qui ont le moins d’apparence selon le monde et dont on parle le moins, attirent à elles la plupart des frères nationaux qui les entourent. Après cela est-on bien en droit d’accuser les Églises d’être le véritable obstacle au désir de tous, « l’union des saints en un seul corps ? » Est-on bien placé pour dire que les frères nationaux restent où ils se trouvent, en désespoir de cause, ayant à choisir entre le mal du nationalisme et ce qui se présente à eux comme des Églises dissidentes ? — Ne serait-il pas plus juste de reconnaître qu’il y a en elles cette force vitale et réparatrice que possède tout ce qui vient de Dieu, et qui tend sans cesse à guérir les plaies et à combattre les causes de mort ?

Je demanderai de plus à notre frère qui nous re-

    se glorifier de ce qui avait déjà été fait dans le partage des autres. Il contrastait en cela avec ces docteurs qui ne se faisaient aucun scrupule de se lancer au milieu des Églises formées par les Apôtres, de décrier leur œuvre, et souvent d’y semer le trouble et la division. Si chacun prenait bien garde, selon l’expression de l’Apôtre, à la mesure du partage qui lui a été assigné, il éviterait de troubler une œuvre que Dieu dans ses profondes vues a faite par d’autres instrumens. Il irait travailler en d’autres lieux, où le champ n’est pas encore pourvu d’ouvriers, et ainsi on satisferait mieux ce qu’exige la justice, on risquerait moins de blesser le cœur de ses frères, et le règne de Dieu s’étendrait plus au loin.