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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/15

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L’auteur pose avec beaucoup de logique, la question qui naturellement devait suivre l’exposé de ce fait bien constaté, que généralement il n’existe pas d’Églises qui réunissent en un seul corps, tous les fidèles d’un même lieu, et il s’exprime ainsi : « La question à résoudre, est celle-ci : comment un chrétien doit-il juger et agir quant un état de choses, décrit dans la Parole, a cessé d’exister ? »

Déjà ici tenons-nous sur nos gardes, et faisons des distinctions absolument nécessaires, pour qu’on ne nous entraîne pas dans l’erreur, à la faveur d’une confusion d’idées.

D’abord remarquons qu’il y a une différence entre un état de choses, qui a complètement cessé d’exister, et un état de choses qui existe, quoique différant à quelques égards, du modèle primitif. Par exemple l’économie lévitique a complètement cessé d’exister, mais les Églises, fondées sur les bases de la Parole, n’ont jamais cessé d’exister, comme nous le prouverons plus tard, quoique par certaines circonstances fâcheuses, elles aient rarement depuis un certain nombre de siècles, réuni en un seul corps, tous les enfants de Dieu d’un même lieu. — Secondement, distinguons entre le cas où un état de choses a cessé d’exister, parce que Dieu lui-même y a mis fin, pour le remplacer par un autre ordre de choses ; et le cas où cet état de choses a cessé d’exister par la négligence ou la malice de l’homme, sans que Dieu ait déclaré qu’il dût prendre fin. — Dans le premier cas, vouloir le rétablir, c’est aller contre la volonté positive de Dieu.