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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/17

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sait avec tant d’humilité : Nul ne peut rien recevoir, s’il ne lui est donné d’en haut ? (Jean, III, 27.)

Un peu plus bas, l’auteur explique et appuie sa pensée par une comparaison tirée de la chûte de l’homme, et il prétend que nous, qui voulons rétablir les Églises, nous sommes dans le cas d’un homme qui, reconnaissant l’état déchu de la nature humaine, «chercherait à la rétablir dans son état primitif, en voulant accomplir la loi, être innocent et plaire ainsi à Dieu. » Il remarque avec raison que nous dirions d’un tel homme, « qu’il est dans sa propre justice, qu’il se fie à ses propres forces, et qu’il ne comprend pas la Parole de Dieu. »

Je demande à tout homme de bonne foi et de bon sens, si cette comparaison est juste ? Nous, nous voulons, avec le secours de Dieu, et fondés sur ses promesses, rétablir en certains lieux un ordre de choses que nous ne voyons pas que la Parole ait aboli. Nous ne comptons pour cette œuvre, que sur la force de l’Esprit de Dieu, qui n’est point amoindri ; nous ne comptons que sur la promesse, faite par le chef de l’Église, d’être tous les jours avec nous jusqu’à la fin du siècle (Matth. XXVIII, 20) ; sur sa déclaration que toute puissance lui est donnée dans les cieux et sur la terre, et sur sa gracieuse présence, promise aux deux ou trois assemblés en son nom. Et voilà qu’on vient nous dire que nous ressemblons à un homme qui, avec ses propres forces, voudrait se rétablir dans l’innocence primitive ! Si l’auteur voit du rapport entre ces deux choses, je déclare que je n’y en vois aucun, et je pense que plusieurs seront de mon avis.