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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/16

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Dans le second cas, c’est au contraire entrer dans les desseins de Dieu, qui veut que ce qu’il a établi subsiste, jusqu’au moment où il le déclare aboli. — Souvenons-nous bien de cette distinction, nous en ferons usage dans la suite.

L’auteur fait pour nous la réponse à la question qu’il a posée sur le cas où un état de choses, décrit dans la Parole, a cessé d’exister. Il nous fait dire : « Il faut le rétablir. » Nous acceptons volontiers la réponse pour le cas où il s’agit d’un état de choses, non aboli par le Seigneur lui-même.

Maintenant, l’auteur nous répond à son tour : « Votre réponse est une preuve du mal, elle suppose une puissance en nous-mêmes. » — En vérité, ceci est un peu fort !… Toutes les fois donc qu’on voudrait rétablir ce que l’homme a gâté, cela supposerait qu’on croit avoir une puissance en soi-même!!! Oui bien si l’on comptait sur sa force pour le rétablir. Mais ne peut-on pas en s’appuyant sur Dieu, chercher à rétablir avec dévouement et humilité de cœur, ce que lui-même n’a pas déclaré aboli ? — Les rois pieux qui, comme Ézéchias et Josias, bannissaient l’idolatrie d’Israël, rouvraient le temple et rétablissaient le culte du vrai Dieu dans sa pureté ; ces rois là croyaient-ils avoir une puissance en eux-mêmes ? – Lorsque du temps d’Esdras et de Néhémie, les Juifs rétablissaient le temple, comptaient-ils sur une puissance qu’ils eussent en eux-mêmes ? – Lorsque Jean Baptiste, qui avait été prédit sous le nom d’Élie, vint pour rétablir toutes choses (Matth. XVII, 10.), comptait-il pour cela sur sa propre puissance, lui qui di-