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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/39

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ni sans arche, ni sans Schéchinah, ni sans Urim, etc. ; car nous avons ce que ces choses représentaient.

Au surplus, quand on voudrait établir un parallèle entre les dispensations miraculeuses qui accompagnèrent le premier temple, et les pouvoirs miraculeux qui ont cessés avec les Apôtres ; qu’en pourrait-on conclure contre nous ? — Que nous voulons ramener ce qui n’est pas en notre pouvoir ? — Je le répète, nous n’y avons jamais pensé. — Que ne pouvant pas le ramener, nous ne pouvons pas donner le nom d’Églises à ce que nous bâtissons ? — Et pourquoi pas ? Néhémie appela bien temple, cette maison où il n’y avait plus l’arche, la Schéchinah, etc. etc. Et même Aggée prédit que la gloire de cette seconde maison sera plus grande que celle de la première (Agg. II, 9) ; parce que Jésus-Christ, la véritable arche de Dieu, la véritable Schéchinah, le véritable Urim, l’honorerait de sa présence.

Oui, les Églises établies longtemps après les Apôtres et selon leurs ordonnances, ont autant de droit à s’appeler des Églises de Dieu, que le nouveau temple, bâti sous Néhémie, en avait à s’appeler le temple ; autant que Jérusalem, rebâtie du temps de Néhémie, avait le droit de s’appeler la ville du grand Roi (Matth. V, 35). La dispersion du peuple de Dieu n’a pas plus fait cesser l’économie nouvelle, que la captivité de Babylone, n’avait fait cesser l’économie ancienne : et en rétablissant des Églises, nous n’avons pas plus la prétention de rétablir une