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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/51

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elle attend l’économie qui doit la remplacer. Voilà donc le peuple de Dieu, qui est depuis 1800 ans en dehors de toute économie et dans un état d’attente, où il est forcé de dire aux incrédules : L’économie juive a cessé, l’économie de l’Église a manqué, il est impossible de la rétablir ; et nous sommes maintenant en dehors de toute dispensation régulière de Dieu. — Ne serait-ce pas avec quelque raison que cette conduite qu’on fait tenir à Dieu, dans le gouvernement de son peuple, paraîtrait en désaccord avec sa sagesse et ses dispensations précédentes, à ceux qui croient qu’en général il est prudent avant d’abolir une chose, d’en établir une autre, et qui voient que c’est ainsi que Dieu en a agi, lorsqu’il a laissé son Église s’établir et s’affermir pendant quarante ans, avant de renverser le culte lévitique ?

De plus, l’idée d’une apostasie de l’Église et d’un retranchement de toute l’économie, après la mort des Apôtres, me paraît tout-à-fait contraire aux promesses que l’Esprit Saint fit à deux Églises d’Asie, par la bouche de l’Apôtre Jean, dans un temps assez rapproché de celui de la mort de ce dernier des Apôtres (Voyez Apoc. II, 8–11 et chap. III, 7–11). Remarquez surtout, ce que nous ne craignons pas de répéter pour la seconde fois, qu’il promet à l’Église de Philadelphie de la garder de l’heure de la tentation, qui doit venir sur tout le monde. — Dans le système de l’auteur, l’Esprit Saint aurait dû au contraire prédire à toutes les Églises que l’apostasie allait devenir générale, et que toute l’économie serait retranchée.