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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/56

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que partout où il sèmera et que partout où il fera semer le bon grain, l’ennemi viendra aussi semer l’ivraie ; qu’il en sera ainsi jusqu’à la fin ; qu’il n’est pas permis aux hommes d’exercer eux-mêmes le jugement contre l’ivraie en l’arrachant, et que cela doit être laissé au jugement du dernier jour. — Du reste, est-il dit dans aucune partie de celle parabole que le mal ira toujours croissant, au point que l’ivraie étouffera tout-à-fait le bon grain ? C’est pourtant ce qui devrait avoir été prédit, si l’apostasie devait devenir générale ; si l’économie devait être retranchée. — En vérité, si la parabole de l’ivraie, dit tout ce que l’auteur lui fait dire, nous conviendrons naïvement que nous sommes de ceux dont il dit (page 15) « qu’ils n’ont pas un jugement très clair dans les choses de Dieu, » car tout cela nous est entièrement caché.

Nous ne nous arrêterons pas sur le passage de Jude (vers. 4 et 14), et sur le parti que l’auteur en tire à la page 28 ; parce que cet article nous a paru en partie obscur, et en partie se réfutant lui-même. Car de ce que le mal qui s’est glissé dans l’Église, doit être l’objet d’un jugement, à la venue du Seigneur ; s’ensuit-il qu’il doive devenir général, s’en suit-il surtout, que l’apostasie générale ait déjà eu lieu, et que l’économie actuelle soit déjà retranchée ? — L’auteur nous paraît avoir oublié qu’en bonne logique, la conclusion doit être renfermée dans les prémisses, et ne pas les dépasser ; c’est-à dire en termes plus simples, qu’il ne faut pas conclure d’un principe au-delà de ce qu’il prouve.