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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/74

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20), l’auteur demande « qu’on sente avec plus de douleur l’état de ruine auquel nous avons réduit l’Église. » — Nous pensons que plusieurs partageront notre surprise, en se trouvant renfermés par l’auteur dans cette confession générale. Ce nous collectif, me semble un peu fort, et je déclare positivement que je ne consens point à y être compris. Si la conscience de l’auteur lui a dit que pour sa part, il devait confesser qu’il avait contribué à réduire l’Église à un état de ruine, cela le regarde. Quant à moi, ma conscience me rend un témoignage tout opposé. J’ai trouvé ce qu’on appelle vulgairement l’Église chrétienne, dans l’état de décadence et de désordre où elle est encore maintenant. J’ai participé à ce désordre pendant le temps de mon ignorance ; mais dès que le Seigneur m’a fait la grâce d’être éclairé à cet égard, j’ai quitté l’état de choses où je me trouvais, je l’ai fait, grâces à Dieu, sans regretter les sacrifices temporels auxquels j’étais appelé. Dès-lors, autant que je l’ai pu, j’ai cherché à faire connaître la lumière que j’avais reçue, et à défendre la cause des Églises. — Ai-je donc mérité que l’auteur me confondît avec lui, dans un nous collectif, en disant : « Nous devons sentir avec douleur l’état de ruine où nous avons réduit l’Église ? »

Dans le paragraphe suivant, l’auteur dit, en développant ensuite son idée : « Si vous me dites que vous avez organisé une Église, que vous avez choisi un Président ou un Pasteur, et qu’ainsi vous êtes l’Église de Dieu de l’endroit, je vous demanderai : Chers amis, qui vous a autorisés à