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Page:Rochat - Réponse à l'écrit anonyme intitulé- de la formation des églises.djvu/75

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faire tout cela ? » — Nous répondrons à l’auteur, en peu de mots : Mon frère, c’est la Parole. C’est elle qui nous ordonne de nous séparer du monde, d’observer tous les commandemens qui n’ont pas été abolis, et de reconnaître[1] les hommes auxquels le Seigneur donne, au milieu de nous, les dons de Diacres ou de Pasteurs, ou qu’il rend capables de présider avec soin (Rom. XII, 8). Nous pensons que les deux ou trois réunis au nom du Seigneur, sont une Église, et peuvent s’appliquer toutes les promesses faites à l’Église, et tous les commandemens qui lui sont donnés. — Prouvez le contraire, et alors nous aurons tort. Prouvez que lorsque quelques fidèles d’un endroit ne veulent pas se joindre à un corps, qui sans cela pourrait de votre propre aveu, porter le nom d’Église ; ce corps est dégradé et perd son titre. Prouvez-le, et alors nous quitterons le nom d’Église. — Prouvez encore que la Parole de Dieu nous défend de choisir, c’est-à-dire, selon notre manière de l’entendre, de reconnaître par un vote de l’Église, ceux que Dieu manifeste au milieu de nous, avec les dons de Pasteurs ou de Présidents. Ou prouvez qu’elle attribue exclusivement ce choix à d’autres, et alors nous avouerons que nous avons tort de choisir des Pasteurs et des Présidents. Mais comme vous n’avez prouvé rien de pareil, nous nous croyons autorisés à ne nous laisser point ébranler par l’injuste blâme

  1. Voyez Actes I, 21-26. — Chap.VI, 3. — 1 Thess. V, 2, 13. – Tite I, 5, 6. Ces passages nous montrent que reconnaître est un devoir, qu’établir en est un aussi, et que choisir est un privilége que les exemples de la Parole attribuent à la multitude des fidèles.