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Page:Rodenbach - La Mer élégante, 1881.djvu/66

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Révolte contre l’Oubli


Oublier ! oublier ! est-ce une loi fatale
Que tous les sentiments subissent à leur tour,
Sans que jamais le cœur, infidèle vestale,
Puisse garder au moins le feu sacré d’amour ?

Faudra-t-il oublier, oublier sans relâche,
Quel qu’ait été l’espoir, quel qu’ait été l’aveu ?
Non ! ce serait trop vil ! Non ! ce serait trop lâche !
Et j’aime mieux mourir, mourir avant l’adieu !…