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Page:Rodenbach - Le Mirage, 1901.djvu/169

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HUGHES, s’approchant, radouci.

Voyons, faisons la paix… C’est encore une heure noire… N’y pensons plus… Reviens voir la procession… Nous regarderons ensemble… nous oublierons…

JANE.

Non, laisse-moi ; va-t’en.

HUGHES, retourne seul à la fenêtre.

Viens voir, Jane. C’est déjà la fin. La châsse du Saint-Sang passe… une petite cathédrale en or, avec mille pierres précieuses… l’évêque la porte… Viens voir toute la foule à genoux, dans l’encens bleu. C’est admirable…

Il s’incline à son tour. — Un silence.
JANE.

Te voilà cagot ! Il ne te manquait plus que cela.

HUGHES.

Je m’agenouille devant la foi des autres… Ce sont des choses que tu ne comprends pas…