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Dans un corps sain, quand l’âme est saine,
Quand le cœur est resté naïf,
Si la confiance est certaine,
L’absence n’est qu’un chagrin vif.
Simoun du désert, vent de sable,
Et vous, siroco[1] ; vous, mistral[2],
Mousson[3], galerne[4] lamentable ;
Vous, harmattan[5] du Sénégal,
Vents furieux, vents de colère,
Vents qui ne pardonnez jamais
Et semblez siffler sur la terre,
Pour lui reprocher ses forfaits ;
Vous êtes fiers d’être méchants,
Eh bien, vents de nos colonies :
Comparez à vos ouragans,
La tourmente des perfidies.