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Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/73

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Mathia détourne la tête ;
La fourbe suit son mouvement,
Et qu’il se tourne ou qu’il s’arrête,
Le rabbi la voit constamment.

Mathia, toujours héroïque,
Devient cependant anxieux,
Et, pour ne plus voir l’impudique,
Il enfonce un fer dans ses yeux.

Le Satan vaincu se renverse,
Tombe sous terre et disparait.
L’école, en pleurant, se disperse ;
L’ange Raphaël apparaît.

« Je suis l’ange de la lumière,
Je suis l’ange de guérison ;
Je viens pour guérir ta paupière. »
Mais Mathia répondit : « Non !

Je crains tentation nouvelle,
Je préfère ma cécité ;
Pour avoir la vie éternelle,
Je dois garder ma chasteté.