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Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/74

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— Mon fils, ta réserve est trop grande ;
Ne crains rien ; si Dieu te guérit,
C’est que chez toi l’esprit commande
Et que la matière obéit.

C’est par les lois de la nature
Que Dieu dicte sa volonté ;
La tendresse est flamme, elle épure,
Elle engendre l’honnêteté.

Ce que tu dois fuir, c’est le vice,
Mais respecte le sentiment
Qui veut qu’à la femme on s’unisse :
De Dieu c’est un commandement.

Sans femmes, les hommes s’abaissent ;
La femme est la fleur et le fruit ;
Par l’amour les vertus renaissent,
L’amour pur jaillit de l’esprit.

L’amour est mon plus noble frère,
Il fait les anges d’ici-bas ;
À l’amour ne fais plus la guerre :
Dieu n’aime pas qui n’aime pas.



Source. — (Jalcout, section Wa-Yechi, n°16, sur le verset 49, 22 de la Genèse ; — Hippolyte Rodrigues, Origines du Sermon de la montagne, pages 150 à 154.)