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LES GRANDES ÉPOQUES CRÉATRICES

la musique pour clavier, également... Dieu sait pourquoi ma musique pour clavier me fait toujours encore la plus mauvaise impression ■— particulièrement quand elle est mal jouée !...1 » Or, au milieu des esquisses du second acte de Leonore, Beethoven commence YAppcissionata. Il jette sur le papier le dessin dramatique de la première partie, puis du finale, et quelques indications de Vandante.

Voilà deux points de repère :

En 1802, il « ouvre un nouveau chemin », avec les Sonates op. 31. (Disons surtout, avec la magnifique Sonate récitative, en ré mineur, op. 31 n° 2.)

Il n’est pas encore satisfait.

En 1804, il réalise son : « Immer simpler ! » et l’idée de l’œuvre qui le travaille depuis des années, dans la sonate op. 57, en fa mineur, dite Appassionata. A nous de dégager le sens de ces deux faits ! Que reproche-t-il à ses premières sonates ? En quoi 1 op. 31 s’en distingue-t-il ? En quoi l’op. 57 achève-t-il la ligne de montée ?

Notre époque a tendance à sous-estimer la première manière de Beethoven. C’est une erreur. Elle s’explique. Dans 1. « Am 2 ten Juni. — Finale immer simpler — aile Klavicr Musik ebenjalls. — Gclt weiss es — warum auf mich noch meine Klavier-Musik immer den schlechtesten Eindrucl ; (machl), besonders werin sic schlecht gespiell wird. » (Cf. Noltebolim : Zweite Beelhoveniana, p. 446).