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BEETHOVEN
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jusqu’aux larges phrases de la fin de la première partie, qui dominent l’agitation et planent sur le torrent : Comme dans les tragédies antiques, la force de l’âme trône sur la douleur. Dans le « Développement » de sonate (Durchjührung), qui suit, rien de la dialectique musicale ordinaire, nulle « bravoure » de virtuose ; toutes les règles sont culbutées : au lieu d’un travail de l’esprit sur les idées précédemment exposées, les lambeaux du seul motif d’envoûtement se répètent, flottent à la dérive, s’engouffrent épuisés, •—image fidèle de la défaite intérieure, des énergies qui fuient, du sang du cœur qui s’écoule.
