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LES GRANDES ÉPOQUES CRÉATRICES

presque bouger de plaee. Les variations de cet hymne intérieur évitent de troubler le calme paradisiaque, enveloppent doux vol dans l’air doré. Ariel...

Mais ce n’était qu’une trêve accordée. Quand le thème rentre, à la fin des variations, le tendre élan du cœur n’a plus sa paix parfaite, la phrase a des sauts d’octave, et l’harmonie se trouble. Point de conclusion : un arpège de septième diminuée du septième degré de /a mineur interroge, avec une anxiété cachée — (pianissimo d’abord) — puis qui sursaute Uorlissimo) —- épouvantée i Le tourbillon du finale commence...

On voit que cet ajidante ■— selon le principe établi précédemment dans l’Aurore — n’a rien de commun avec les vastes méditations adagio qui formaient le second morceau des sonates. Il n’est qu’un contraste d’un moment, un bel effet de lumière entre deux ombres — ici particulièrement, une zone d’anticyclone entre deux typhons. Et si le premier y a glissé insensiblement par sa terminaison pianissimo, Vanda ?ite est agglutiné au second ; le second l’empoigne, lui enfonce ses cinq doigts dans la chair... simplement le thème de leurs jeux de lumière. C’est un