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B E E T TI 0 V E N
porte... Silence, jusqu’à des temps meilleurs ! La porte de la prison se referme sur Leonore.
Il ne semble pas douteux qu’elle n’ait été sacrifiée aux rancunes d’une cabale, exaspérée par la personne non moins que par l’art de Beethoven, et aussi, il faut bien le dire, par les maladresses de ses partisans K Breuning l’accuse formellement1 2. C’est la première fois que nous la voyons se compter victorieusement contre Beethoven. A partir de ce jour, elle poursuivra son œuvre de dénigrement hypocrite ou violent. Nous la retrouverons 3. 1. Le pontife que je viens de citer, îe critique de der Freimüihige parle avec animosité de ces amis de Beethoven, « qui, divinisant de telles productions, imposent avec fracas leur opinion, poursuivent de leur haineuse envie tout autre talent, et voudraient élever au seul Beethoven un autel, sur les ruines de tous les autres compositeurs. * 2. Thayer, dont l’étrange parti-pris s’applique constamment à réhabiliter le public et la critique de Vienne ou d’Allemagne, aux dépens de Beethoven, s’efforce de contester le témoignage de Breunii : g (dans sa lettre à Wcgeler du 2 juin 1806). Il en vient à donner cet argument ridicule cjue Breuning n’a pu assister aux représentations, car il était Hofkriegssekrelàr, et qu’il avait trop d’autres occupations. Il ne comprend même pas que Breuning ait pu trouver le temps de remanier le libretto de Fidelio. Mais « qui veut trop prouver... » Il se condamne lui-même, puisque ce libretto, Breuning l’a remanié. Bien plus, il a trouvé le temps d’assister à la longue et pénible révision de Fidelio, au palais Lichnowsky, comme d’écrire un poème enthousiaste, distribué aux représentations de mars-avril 1806. Son amitié pour Beethoven ne connaissait point d’obstacles : comment n’eût-il pas été à ses côtés, en dos heures aussi graves, pour une cause qui le passionnait ?
— Au reste, la Gazette du Monde Elégant, peu suspecte, (car
elle éreinte l’œuvre de Beethoven) est obligée de constater s die niedrigen Kabalen. »
3. Bettine en parlera avec indignation, eu 1810,
